La périostite tibiale est une pathologie musculo-squelettique des membres inférieurs qui affecte surtout les sportifs (coureurs, randonneurs, danseurs…). Elle se traduit par une inflammation du périoste, c’est-à-dire de la membrane qui entoure le tibia. Découvrez quels sont ses symptômes, ses causes et ses traitements..
Définition : qu’est-ce qu’une périostite tibiale ?
Le terme médical de périostite tibiale, ou Medial Tibial Stress Syndrome (MTSS) en anglais, évoque une pathologie bien connue des pratiquants de course à pied (sprint ou endurance) notamment : le mal au tibia. La périostite tibiale est une inflammation du périoste, c’est-à-dire de la membrane externe de l’os. Le périoste est un tissu traversé par de nombreux nerfs et vaisseaux, et se trouve sur les os longs, notamment sur le tibia. Selon leur localisation, on distingue les périostites tibiales antérolatérales et les périostites tibiales postéro-médiales. Les périostites tibiales antérolatérales sont situées sur les parties externes et avant du tibia. Les périostites tibiales postéro-médiales se manifestent au niveau tibial postérieur interne. La périostite tibiale se traduit par une zone douloureuse le long du tibia, qui se manifeste généralement lors des activités sportives induisant un stress sur le tibia (danse, course à pied, rugby, randonnée, tennis…). Cette douleur est apaisée par le repos. Selon l’Institut de kinésithérapie de Paris, cette pathologie concerne 4 à 19 % des sportifs, et 4 à 35% des militaires.
Quelles sont les causes d’une périostite tibiale et d'une douleur au tibia ?
Les causes de la périostite tibiale sont des microtraumatismes et des ondes de choc sur le périoste, lors de la pratique intense d’activités sportives qui sollicitent beaucoup le pied. Ces activités sportives recouvrent la course de fond, le sprint, la marche rapide, la danse, la randonnée, mais aussi les sports de pivot (comme le rugby, le foot, le hand-ball…) et entraînent une forme de stress sur le tibia. La périostite est considérée comme une pathologie de surcharge, c’est-à-dire qu’elle apparaît surtout si la pratique sportive s’intensifie brusquement. En effet, lors d’un surcroît d’efforts, les tendons qui viennent s’insérer sur le tibia provoquent une tension et une traction trop élevées sur le périoste, générant une surcharge mécanique et donc une inflammation du périoste. Par ailleurs, des facteurs de risque ont été identifiés dans cette pathologie, comme le fait d’avoir une voûte plantaire très creusée (pieds creux). Il est donc aussi possible d’avoir une périostite tibiale sans faire de sport.
Quels sont les symptômes d’une périostite tibiale ?
Parmi les symptômes d’une périostite tibiale, le signe majeur est une douleur le long du tibia, sur sa face antérieure externe ou sur sa face postérieure interne, selon les cas. Cette douleur prend souvent la forme d’une brûlure. Elle s’intensifie au début de l’effort physique, juste après le choc du talon sur le sol, puis s’atténue au fur et à mesure de la pratique de l’activité. Elle disparaît généralement au repos. Mais si le temps de repos est trop court entre deux efforts, ou si l’effort est prolongé, alors la douleur peut réapparaître au cours d’un effort physique moindre, voire persister au repos. Par ailleurs, cette douleur augmente en cas de pression manuelle du tibia. Autre symptôme parfois présent : un léger œdème au niveau du tibia.
Comment se fait le diagnostic des périostites tibiale ?
Le diagnostic de la périostite tibiale repose sur les symptômes décrits par le patient, et l’examen clinique. Les examens d’imagerie médicale ne sont pas utiles dans le cas présent, car ils sont souvent normaux. Ils peuvent cependant être requis pour un diagnostic différentiel, pour écarter des causes plus graves comme un cancer des os.
Quels sont les traitements pour guérir une périostite tibiale ?
À la suite du diagnostic de périostite tibiale, une prise en charge médicale s’impose. En effet, si la périostite tibiale n’est pas prise en charge médicalement, elle peut donner lieu à une fracture de fatigue. Les traitements d’une périostite tibiale sont de divers ordres :
- Le repos : le repos de la jambe s’impose en cas de périostite tibiale, pour réduire l’inflammation du périoste. Si une activité sportive est incriminée dans cette pathologie, alors cette activité doit être suspendue le temps de la récupération. Ce repos peut être partiel ou total, et s’étend entre deux et six semaines selon les cas. L’application de glace peut aider à réduire la douleur. La reprise d’une activité sportive après cette période de repos devra se faire de façon très progressive, pour éviter une résurgence de la périostite par surcharge mécanique.
- La kinésithérapie : le but de la kinésithérapie est à la fois antalgique et préventif. Il s’agit donc d’apaiser la douleur par le biais de thermothérapie, de massages, d’ultrasons, d’ondes de choc. Mais aussi de préparer et d’accompagner le patient dans sa reprise d’activités, en lui faisant faire du renforcement musculaire spécifique au niveau des muscles inférieurs, tout particulièrement au niveau des muscles pronateurs.
- Le traitement médicamenteux : des anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent être prescrits, de même que des antalgiques. En cas de douleur intense persistante malgré le repos, des infiltrations d’anti-inflammatoires peuvent être nécessaires.
- Le port de semelles orthopédiques : en cas de pieds creux notamment, facteur favorisant la périostite tibiale, le port de semelles orthopédiques peut être indispensable.
Combien de temps dure une périostite tibiale ?
La durée d’une périostite tibiale est variable d’une personne à l’autre. Cette pathologie peut se manifester pendant quelques semaines, quelques mois et même plusieurs années. Elle peut disparaître avec le repos, et réapparaître avec la reprise d’activités s’il n’y a pas eu de préparation suffisante.
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Vos questions fréquemment posées :
Comment savoir si on a une périostite ?
La périostite se manifeste souvent par une douleur le long du tibia, pouvant prendre la forme d'une brûlure et augmenter en cas de pression manuelle. Les personnes pratiquant des activités sportives ou répétitives sont plus à risque. Les symptômes peuvent disparaître au repos, mais réapparaître avec un effort physique prolongé. Si vous ressentez ces symptômes, consultez un professionnel de la santé pour un diagnostic précis et un traitement approprié.
Comment marcher avec une périostite ?
Pour marcher avec une périostite tibiale, il est important de garder le pied aussi stable que possible. Il est recommandé d'utiliser une attelle ou une chaussette d'immobilisation pour aider à soulager la douleur et à protéger le pied contre des mouvements supplémentaires.
Comment soigner une périostite ?
Les traitements de la périostite tibiale comprennent le repos, qui doit être partiel ou total et peut durer entre deux et six semaines. L'application de glace peut aider à réduire la douleur, et la reprise de l'activité doit être progressive pour éviter une récidive. La kinésithérapie peut être utile pour soulager la douleur et préparer le patient à reprendre l'activité. Les médicaments tels que les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les antalgiques peuvent également être prescrits. Les semelles orthopédiques peuvent être nécessaires en cas de pieds creux.
Comment soulager une périostite au pied ?
Pour soulager une périostite, il est recommandé de se reposer, d'appliquer de la glace sur la zone touchée, de compresser la région, d'élever la zone affectée et de prendre des médicaments anti-inflammatoires tels que l'ibuprofène.
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