Aussi appelée trouble développemental de la coordination (TDC) ou trouble d’acquisition de la coordination (TAC), la dyspraxie est encore méconnue en France et dans le monde. La définition même de la dyspraxie porte encore sujet à débat. Voici ce que l’on sait aujourd’hui sur ce trouble neurologique chronique.
Définition : qu’est-ce que la dyspraxie chez l'enfant et l'adulte ?
La dyspraxie définit communément un trouble des apprentissages. Beaucoup définissent ce trouble neurologique comme une anomalie de la planification, de la réalisation, de la coordination et de l’automatisation des gestes volontaires. La dyspraxie se décline sous trois formes principales :
- la dyspraxie constructive ;
- la dyspraxie constructive visuospatiale ;
- la dyspraxie idéatoire.
De nombreux professionnels du monde médical n’hésitent pas à y ajouter d’autres formes comme la dyspraxie non constructive, la dyspraxie orofaciale, la dyspraxie de l’habillage ou encore la dyspraxie idéomotrice. La dyspraxie apparaît au cours des premières années de l’enfance. On estime à entre 4 et 6 % le nombre d’enfants scolarisés âgés de 5 à 11 ans concernés par une dyspraxie.
Les études scientifiques permettant de déterminer avec certitude les causes de la dyspraxie manquent encore. Néanmoins, les professionnels de santé avancent plusieurs causes possibles à la dyspraxie parmi lesquelles on retrouve :
- la prématurité : un enfant né prématuré présente un risque plus important d’être dyspraxique ;
- des lésions cérébrales : un traumatisme crânien, un accident vasculaire cérébral, etc. peuvent être à l’origine de ces troubles ;
- la consommation de boissons alcoolisées au cours de la grossesse.
Quels sont les symptômes de la dyspraxie : problèmes de motricité et problèmes visuo-spatial ?
D’une manière générale, un enfant dyspraxique rencontre des difficultés dans la réalisation de gestes simples de la vie quotidienne, qui se caractérisent par une maladresse et par des difficultés dans l’apprentissage de nouveaux gestes. Au quotidien, les symptômes de la dyspraxie peuvent ainsi prendre la forme :
- de difficultés à s’habiller, à se coiffer, à lacer ses chaussures ;
- de difficultés à s’alimenter "proprement" ou à verser un liquide dans un verre ;
- de difficultés à manipuler des objets comme des ciseaux ou une règle ;
- d’une tendance à faire tomber les objets et/ou à les casser ;
- de problèmes de tonus musculaire ;
- de difficultés à réaliser des activités physiques comme pédaler ou attraper un ballon avec les mains ;
- de difficultés à se repérer dans l’espace.
Un enfant souffrant de dyspraxie rencontre par ailleurs d’importantes difficultés dans l’apprentissage de l’écriture (son écriture est lente et malhabile, il accède très difficilement à l’écriture cursive). Il ne manifeste que très peu d’intérêt pour les jeux de construction, pour les activités de dessin ou pour les jeux de société dont il a du mal à respecter les règles. Un enfant dyspraxique préfère de loin s’inventer ses propres jeux et raconter ses propres histoires. Il est important de noter que les enfants dyspraxiques ne présentent aucune déficience sur le plan intellectuel. Ils sont très souvent intelligents, dotés d’un vocabulaire riche et varié, et s’appuient sur une excellente mémoire pour accroître leurs connaissances.
Quel diagnostic pour la maladie de la dyspraxie ?
Le diagnostic de la dyspraxie s’opère, le plus souvent, en milieu scolaire lorsque les premiers troubles de l’apprentissage apparaissent. Il implique l’élimination préalable d’un retard intellectuel et/ou l’expression d’une mauvaise volonté de la part de l’enfant. En cas de diagnostic de dyspraxie, un bilan psychomoteur est prescrit pour évaluer les capacités psychomotrices de l’enfant. Lorsque les difficultés rencontrées persistent, le professionnel de santé peut être amené à réaliser un bilan médical complet dans un centre référent afin de préciser le diagnostic de la dyspraxie et s’orienter vers une prise en charge adaptée. Ce bilan de dyspraxie se veut pluridisciplinaire. Il fait intervenir, entre autres, un pédiatre, un neurologue, un psychomotricien, un ORL et un ophtalmologiste.
Comment soigner la dyspraxie : quels traitements ?
Le diagnostic précoce permet une meilleure prise en charge de la dyspraxie. D’une manière générale, les enfants dyspraxiques connaissent une évolution favorable de leurs capacités au fil de leur croissance. La mise en place d’un projet thérapeutique complet permet d’optimiser cette évolution naturelle avec l’âge. Ce projet thérapeutique dicté par l’équipe pluridisciplinaire engagée dans le diagnostic varie selon chaque situation (types de dyspraxie et troubles associés). Il s’articule principalement autour :
- d’une rééducation psychomotrice ;
- d’une prise en charge ergothérapique ;
- d’une prise en charge orthophonique ;
- d’une prise en charge orthoptique.
Il s’agit dans tous les cas d’accompagner l’enfant dans ses apprentissages en lui proposant de nouvelles stratégies et/ou des outils de soutien. L’accompagnement familial revêt une importance capitale dans le succès du projet thérapeutique. Il en va de même de l’attention portée par les professionnels de l’Éducation nationale envers l’enfant pour un parcours scolaire adapté et réaménagé de façon à pouvoir contourner les obstacles à l’apprentissage. En France, les enfants dyspraxiques peuvent bénéficier de l’accompagnement d’une AVS (auxiliaire de vie scolaire).
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en neurologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
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Vos questions fréquemment posées :
Est-ce que la dyspraxie se soigne ?
La dyspraxie ne se soigne, mais il est possible de diminuer les symptômes et de ralentir sa progression grâce à une prise en charge adaptée. Cette prise en charge peut être médicale, thérapeutique, éducative ou pédagogique.
Quels métiers faire quand on est dyspraxique ?
En général les enfants atteints de dyspraxie s'orientent vers des métiers relationnels, ou encore artistiques.
C'est quoi être dyspraxique ?
La dyspraxie est un trouble du neurodéveloppement. Les personnes dyspraxiques ont souvent des difficultés à effectuer des mouvements précis et contrôlés, et peuvent avoir du mal à apprendre certaines tâches motrices.
Pathologies associées à la neurologie
- Accident vasculaire cérébral
- Algie vasculaire de la face (AVF)
- Alzheimer
- Aphasie
- Ataxie
- Autisme
- Botulisme
- Commotion cérébrale
- Crise d’épilepsie
- Dysarthrie
- Dyspraxie
- Dystonie
- Encéphalite
- Hémorragie méningée
- Hydrocéphalie
- Hyperactivité
- Hypertension intracrânienne
- Ictus amnésique
- Maladie de Charcot
- Maladie de Creutzfeldt-Jakob
- Maladie de Huntington
- Maladie de Parkinson
- Myasthénie
- Myopathie
- Narcolepsie
- Neurofibromatose
- Neuropathie périphérique
- Névralgie
- Névralgie d’Arnold
- Névralgie cervico-brachiale
- Prosopagnosie
- Sclérose en plaques (Sep)
- Somnambulisme
- Syndrome d’Asperger
- Syndrome de Gilles de la Tourette
- Syndrome de Guillain-Barré
- Syndrome de la queue de cheval
- Syndrome de l'homme raide
- Syndrome des jambes sans repos
- Syndrome de Korsakoff
- Syndrome de Rett
- TDAH (trouble du déficit de l'attention/hyperactivité)
- Traumatisme crânien