L’encéphalite est une inflammation des méninges. Cette inflammation est généralement causée par une infection virale, mais dans certains cas elle peut être liée à un dysfonctionnement immunitaire. Les encéphalites doivent être traitées le plus rapidement possible.
Définition : qu’est-ce qu’une encéphalite ?
L’encéphalite désigne une inflammation de l’encéphale. Cette inflammation est provoquée par une infection ou une réaction immunologique liée à une infection ou encore une réaction immunologique. L’encéphalite doit être traitée rapidement afin d’éviter toute complication. Quand l’inflammation concerne également les méninges, on parle d’encéphalo-méningite. Quand l’inflammation touche la moelle épinière, on parle d’encéphalomyélite.
Qu’est-ce que l’encéphalite auto-immune ?
Une encéphalite auto-immune est une encéphalite provoquée par une réaction inappropriée du système immunitaire. Les protéines constituant la myéline ressemblent à des virus, le système immunitaire réagit alors comme si ces protéines étaient des pathogènes et attaquent ces protéines. On parle alors d’encéphalomyélites aiguës disséminées. Ces encéphalites peuvent se développer après une infection à un virus comme un entérovirus, le virus d’Epstein-Barr ou encore une hépatite A ou B. Les encéphalites auto-immunes s’installent généralement en moins de trois mois, mais peuvent prendre plus de temps.
Qu’est-ce que l’encéphalite à tiques ?
Les encéphalites à tiques sont des infections virales transmises via la piqûre d’une tique. Il s’agit principalement d’infections saisonnières qui touchent particulièrement certaines régions du monde (Europe centrale et orientale, Chine, Japon, nord de l’Asie centrale). Les encéphalites à tiques sont dues à l’infection par un arbovirus de la famille des Flaviviridae. Cette infection est généralement transmise par la piqûre d’une tique appelée Ixodes ricinus.
Qu'est-ce que l'encéphalite Japonaise ?
L'encéphalite japonaise est une maladie virale causée par le virus de l'encéphalite japonaise (JEV). Elle est principalement transmise par les piqûres de moustiques infectés, en particulier ceux du genre Culex. L'encéphalite japonaise est prédominante en Asie du Sud-Est et dans certaines régions de l'Asie de l'Est. Elle peut provoquer une inflammation du cerveau, entraînant des symptômes tels que fièvre, maux de tête, raideur de la nuque, confusion, convulsions et parfois des complications neurologiques graves. La vaccination est recommandée pour les personnes vivant ou se rendant dans des zones où l'encéphalite japonaise est endémique.
Quelles sont les causes d’une encéphalite ?
L’encéphalite est généralement liée à un virus, plus rarement à une bactérie. Dans de très rares cas, une encéphalite peut être liée à une infection fongique. L’herpès et le virus zona-varicelle sont les principaux virus impliqués. Mycobacterium tuberculosis et Listeria monocytogenes sont les bactéries les plus susceptibles d’entraîner une encéphalite. L’encéphalite peut être dite épidémique. Elle est liée à une infection par un entérovirus ou un arbovirus, transmis le plus souvent par des piqûres de moustiques, de tiques ou encore de puces.
L’encéphalopathie peut être sporadique et liée à une maladie comme la rage ou le VIH (virus de l'immunodéficience humaine). Après une infection, les symptômes se développent une à trois semaines après les premiers signes de la maladie. Les encéphalites auto-immunes sont liées à un dérèglement du système immunitaire. L’encéphalite d’Hashimoto est une complication de la thyroïdite d’Hashimoto.
Enfin, l’infection au SARS-CoV-2 (covid 19)peut déclencher dans certains cas une encéphalite.
Quels sont les signes et symptômes encéphalitiques ?
L’encéphalite est responsable de symptômes comme une fièvre accompagnée de céphalées. Ces signes sont accompagnés d’une altération de l’état de conscience (confusion, désorientation, troubles de la vigilance), et de signes neurologiques évolutifs. Dans les encéphalopathies à tiques, les symptômes débutent par des symptômes grippaux puis dans un faible pourcentage des cas, des troubles neurologiques peuvent apparaître (vertiges, paralysie, forts maux de tête).
Les encéphalites auto-immunes peuvent engendrer des amnésies antérogrades, des épilepsies ou des troubles du comportement.
Méningo-encéphalite
Si des signes d’atteinte méningée sont présents comme la photophobie, une nuque raide ou encore des vomissements, on parle alors de méningo-encéphalite. Contrairement aux méningites virales qui sont souvent bénignes, les encéphalites sont potentiellement graves.
Dans certains cas, les symptômes peuvent s’accompagner de troubles de la marche, d’une vision altérée ou encore d’une rétention urinaire.
Comment diagnostiquer une encéphalite ?
Une encéphalite se diagnostique tout d’abord à l’examen clinique du patient. Cet examen permet de détecter la présence de fièvre et de douleurs et permet de vérifier l’état neurologique du patient. L’examen clinique est complété par une prise de sang (pouvant révéler par exemple la présence d’auto-anticorps) et une ponction lombaire (l’inflammation du liquide céphalo-rachidien peut se révéler à la ponction lombaire). Des examens d’imagerie médicale comme une IRM (imagerie par résonance magnétique) ou un scanner sont également réalisés. Le diagnostic peut être complété avec un électroencéphalogramme.
Quels sont les traitements de l'encéphalite ?
Les traitements de l'encéphalite sont fonction de l’étiologie de l’encéphalite. Des antiviraux, des antibiotiques ou des antifongiques sont administrés en cas d’encéphalite infectieuse. En cas d’encéphalite herpétique, l’acyclovir est le médicament de référence. Les infections au VIH sont traitées grâce à des antirétroviraux. Les encéphalites auto-immunes sont traitées à l’aide de corticoïdes voire de plasmaphérèse (intervention permettant de retirer une partie des anticorps circulants dans le plasma). Le temps de guérison est variable d’un individu à l’autre. La guérison peut prendre une à deux semaines, parfois elle peut prendre plusieurs mois. Des séquelles comme des maux de tête, des paralysies ou des vertiges peuvent persister également plusieurs mois. Il est à noter qu’il existe des vaccinations efficaces pouvant protéger contre les encéphalites à tiques. Les voyageurs se rendant dans les zones endémiques où sévit la maladie sont invités à se faire vacciner.
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en neurologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
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Vos questions fréquemment posées :
Est-ce que l'encéphalite se soigne ?
Les traitements de l'encéphalite varient selon son origine. Des antiviraux, antibiotiques ou antifongiques sont utilisés pour l'encéphalite infectieuse. L'acyclovir est utilisé pour l'encéphalite herpétique. Les antirétroviraux sont utilisés pour les infections au VIH. Les encéphalites auto-immunes sont traitées avec des corticoïdes ou la plasmaphérèse. La guérison peut prendre de quelques semaines à plusieurs mois, avec possibilité de séquelles. Des vaccins sont disponibles pour certaines encéphalites à tiques.
Comment attrape-t-on une encéphalite herpétique ?
L'encéphalite herpétique est principalement causée par le virus de l'herpès simplex de type 1 (HSV-1) ou de type 2 (HSV-2). L'infection se produit généralement lorsque le virus pénètre dans le système nerveux central, souvent à partir d'une infection initiale d'herpès labial ou génital. Le virus peut se propager par contact direct avec des lésions herpétiques actives ou par la salive, les sécrétions génitales ou les liquides corporels d'une personne infectée. Il est important de noter que l'encéphalite herpétique est relativement rare, mais peut être grave si elle se développe.
Quelles sont les conséquences et séquelles d'une encéphalite ?
Les conséquences d'une encéphalite peuvent inclure des séquelles neurologiques, des troubles cognitifs, des problèmes de mouvement, des épilepsies, des troubles émotionnels et des difficultés de langage ou de communication.
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