Amniocentèse

Lorsqu'une grossesse présente des risques potentiels, l'amniocentèse est souvent recommandée en tant qu'examen médical essentiel. L'amniocentèse permet d'évaluer le caryotype fœtal, de détecter d'éventuelles anomalies chromosomiques ou génétiques, ainsi que d'autres complications potentielles telles qu'une infection du liquide amniotique ou des malformations fœtales. Dans cet article, nous explorerons en détail ce qu'est l'amniocentèse, les raisons pour lesquelles elle est réalisée et comment elle se déroule.

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L’amniocentèse est un examen réalisé sur la maman en cas de grossesse à risque, à partir de la 13e ou 14e semaine d’aménorrhée. Il consiste à prélever du liquide amniotique à travers le ventre de cette dernière, afin de l’analyser. 

Définition : qu’est-ce qu’une amniocentèse ?

Une amniocentèse désigne le prélèvement stérile de liquide amniotique dans le ventre de la maman pendant sa grossesse. Elle est réalisée grâce à une seringue à aiguille très fine. Cette aiguille pénètre la paroi abdominale jusqu’au liquide dans lequel baigne le fœtus. Ce liquide amniotique est riche en cellules fœtales. Cela permet, après analyse en laboratoire, de déterminer le caryotype fœtal et de déceler d’éventuelles anomalies chromosomiques ou génétiques.

Une soignante pratique un examen d'amniocentèse sur une femme enceinte.

L’amniocentèse permet aussi de déceler une infection du liquide amniotique ou une anomalie dans le développement du fœtus (malformation du tube neural…). Ou encore de connaître quel est le stade de développement des poumons du fœtus. L’amniocentèse est recommandée pour les femmes dont la grossesse est tardive (âgées de 38 ans ou plus). Ou les femmes à risque (existence d’une anomalie génétique familiale, complications lors de la grossesse). Si l’examen répond à un motif médical ou que la femme est âgée de 38 ans ou plus, il est intégralement remboursé.

Quand faire une amniocentèse ?

L’amniocentèse est réalisée à partir de la treizième ou quatrième semaine de grossesse. C’est-à-dire à l’issue du premier trimestre de grossesse. Il peut être effectué jusqu’au terme de la grossesse. Il est prescrit dans les cas suivants :

Antécédents familiaux d’anomalie génétique 

Si l’un ou les deux parents sont porteurs d’une maladie génétique, il y a un risque de transmission à l’enfant. Cette anomalie génétique chez les parents peut avoir été détectée par suite de fausses couches multiples, d’une infertilité. Ou encore d’une naissance d’un précédent enfant avec un caryotype anormal.

Risques de trisomie 21

Des risques de trisomie 21 (appelée syndrome de Down) à la suite de résultats positif d'un test de dépistage prénatal. Ce test de dépistage prénatal se base sur une analyse sanguine et une échographie de la femme enceinte.

Autres prescriptions

  • Des complications lors de la grossesse.
  • Des anomalies décelées lors de l’échographie du deuxième trimestre de grossesse : notamment des malformations du fœtus.
  • L’âge maternel supérieur à 35 ans : si la femme enceinte a plus de 35 ans, son risque d’avoir un bébé atteint de trisomie 21 augmente significativement. Il est de 1/380 à 35 ans et passe à 1/80 à 40 ans. En cas de trisomie 21, les marqueurs sériques sont d’un taux anormal dans les cellules fœtales.
  • La détermination du degré de maturité des poumons, des reins et des téguments (peau, muqueuses) du fœtus lors d’une grossesse risquée. Cette amniocentèse est effectuée à sept mois de grossesse.

 

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Comment se déroule le prélèvement de liquide amniotique  ?

L’amniocentèse ne nécessite pas de préparation particulière de la patiente. La femme enceinte signe une feuille de consentement et vient munie de sa carte de groupe sanguin. Elle est réalisée à l’hôpital par un gynécologue obstétricien sous contrôle échographique. Elle doit être pratiquée dans des conditions d’asepsie strictes, semblables à celles requises en bloc opératoire. Elle dure environ dix minutes.

Le gynécologue-obstétricien commence par désinfecter la peau du ventre de la maman. Grâce à une échographie, il situe le fœtus et évalue ses mouvements, pour ne pas risquer de le toucher. Toujours sous contrôle échographique, il utilise une seringue dotée d’une aiguille longue et très fine. Il pique à travers la paroi abdominale de la femme juste sous l’ombilic. L’aiguille pour l’amniocentèse mesure environ 15 cm et son insertion dans le ventre ne fait pas davantage mal qu’une prise de sang. Il prélève alors environ 20 millilitres de liquide amniotique.

Ce prélèvement est ensuite adressé à un laboratoire spécialisé pour analyse. Il est à noter que l’amniocentèse est réalisée sans anesthésie locale. Elle se révèle en effet quasiment indolore pour la femme enceinte.

Repos et douleur après l'amniocentèse

Un repos de 24 heures après l’amniocentèse est recommandé à la femme enceinte. Elle peut ressentir quelques douleurs ou des tiraillements dans le bas-ventre les heures suivantes, douleurs qui s’estompent d’elles-mêmes ensuite. Mais si des douleurs intenses persistent plusieurs heures après le prélèvement, s’il y a une perte de liquide amniotique plus de 24 heures après l’examen ou en cas de fièvre, il faut contacter l’hôpital.

 

Quels sont les résultats et délais d’une amniocentèse ?

Après l’envoi du prélèvement de liquide amniotique au laboratoire, le laboratoire met en culture les cellules fœtales dans des incubateurs. Pour pouvoir effectuer le caryotype du bébé, il faut que les cellules se soient suffisamment multipliées. Ce qui demande un délai variable. Le délai pour obtenir les résultats de l’amniocentèse est de deux semaines environ. Il peut aller jusqu’à trois semaines si la croissance des cellules en laboratoire est lente.

Quels sont les risques d’une amniocentèse ?

Les risques relatifs à l’amniocentèse sont principalement de deux ordres : un risque de fausse couche dans 1 cas sur 300 et un risque d’infection de l’utérus (très rare). Dans de rares cas, le fœtus peut être blessé par l’aiguille.

  • Les risques de fausse couche surviennent essentiellement dans les huit à dix jours suivant l’amniocentèse. Ils sont consécutifs à une perte de liquide amniotique par voie vaginale.
  • Les risques d’infection du liquide amniotique ne se produisent que très rarement, car l’examen se doit d’être réalisé dans des conditions d’asepsie strictes.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en gynécologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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Vos questions fréquemment posées

Pourquoi faire une amniocentèse à 7 mois de grossesse ?

L'amniocentèse à 7 mois de grossesse peut être réalisée dans le but de déterminer le degré de maturité des poumons, des reins et des téguments (peau, muqueuses) du fœtus. Ce type d'amniocentèse est généralement recommandé lorsque la grossesse présente des risques particuliers, tels que des complications ou des anomalies détectées lors des tests et échographie du deuxième trimestre.

Est-ce que l'amniocentèse est douloureuse ?

L'amniocentèse est généralement considérée comme une procédure peu douloureuse. La plupart des femmes rapportent une sensation de légère pression ou de picotement au moment de l'insertion de l'aiguille, similaire à une prise de sang. La procédure elle-même est rapide, dure environ dix minutes et est réalisée sous contrôle échographique pour guider l'aiguille.

Quelle est la fiabilité d'une amniocentèse ?

L'amniocentèse est un dépistage prénatal fiable pour détecter les anomalies chromosomiques et génétiques chez le fœtus, avec une précision généralement supérieure à 99% pour la trisomie 21. Cependant, il existe un faible risque de faux négatifs et certaines conditions génétiques rares peuvent ne pas être détectées. Plus de détails concernant la fiabilité des résultats vous serons indiqués par votre professionnel de santé.

À quel âge l'amniocentèse est-elle obligatoire ?

L'amniocentèse n'est pas obligatoire, à aucun âge. Son utilisation est généralement recommandée dans les cas où il y a un risque élevé de certaines anomalies chromosomiques ou génétiques, ou en présence de complications lors de la grossesse. Par exemple, elle est souvent proposée aux femmes de 35 ans et plus en raison de l'augmentation du risque de trisomie 21 avec l'âge maternel. Cependant, la décision d'effectuer une amniocentèse est fondée sur une évaluation individuelle des facteurs de risque. Elle est prise en concertation entre la femme enceinte et son professionnel de santé.

Quel est le type d'aiguille utilisé pour réaliser une amniocentèse ? 

Pour réaliser une amniocentèse, une aiguille spéciale appelée "aiguille d'amniocentèse" est utilisée. Cette aiguille est fine et longue, généralement d'une longueur d'environ 15 cm. Elle est conçue pour traverser la paroi abdominale de la femme enceinte et atteindre le liquide amniotique entourant le fœtus. L'aiguille est conçue de manière à minimiser les douleurs et les traumatismes lors de l'insertion. Elle est généralement utilisée avec l'apport d'une échographie pour guider précisément l'insertion et assurer la sécurité de la procédure.

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