✅️ Résumé : l'essentiel sur le syndrome des ovaires polykystiques
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Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une pathologie hormonale.
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Elle touche les femmes en âge de procréer.
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Il s'agit d'une affection fréquente : 5 à 10% des femmes.
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C'est un syndrome relativement répandu.
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Ses symptômes les plus fréquents sont : cycles irréguliers voire absence de règles, pilosité, acné, obésité, perte de cheveux, troubles de la fertilité...
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Ses causes exactes ne sont pas connues.
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Il existe des risques de complications : fausses couches, troubles du comportement alimentaire, surpoids, dyslipidémie, hypertension, diabète de type 2.
Le syndrome des ovaires polykystiques est causé par un déséquilibre hormonal. Le SOPK se manifeste par différents symptômes : kystes dans les ovaires, règles irrégulières, pilosité abondante, acné, infertilité. La plupart des femmes atteintes du SOPK souffrent également de troubles métaboliques.
Définition : qu’est-ce que le SOPK ou syndrome des ovaires polykystiques chez la femme ?
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une pathologie hormonale touchant les femmes en âge de procréer. Le SOPK n’est pas une maladie, mais un "syndrome", c’est-à-dire un ensemble de symptômes. Ceux-ci perturbent les ovaires et l'ovulation.
Les ovaires sont les organes reproducteurs féminins. Ils produisent plusieurs hormones :
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L'œstrogène et la progestérone qui régulent le cycle menstruel.
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Des androgènes, en très petite quantité.

Les ovaires fabriquent aussi des ovules libérés, chaque mois, au cours de l'ovulation. L’ovulation est contrôlée par l’hypophyse, qui sécrète :
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L’hormone folliculo-stimulante (FSH). La FSH stimule l'ovaire afin qu’il produise un follicule – sorte de sac qui contient un ovule.
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L'hormone lutéinisante (LH). Elle contribue à la maturation de l’ovaire.
Maladie ovaire : dystrophie ovarienne
En cas de SOPK, les ovaires de la femme affectée présentent de très nombreux follicules qui contiennent un ovaire immature. L’ovulation ne se déclenche jamais. En l’absence d’ovulation, les taux d’hormones œstrogène, progestérone, FSH et LH sont plus bas que la normale. En revanche, on remarque une production excessive d'androgènes. Ce phénomène provoque un cycle menstruel irrégulier. Le SOPK a aussi pour nom dystrophie ovarienne, en référence à la présence possible de kystes sur les ovaires.
Quelles sont les causes du SOPK ?
Les causes exactes du syndrome des ovaires polykystiques n’ont pas été identifiées à ce jour. Des facteurs génétiques, épigénétiques et environnementaux semblent favoriser le développement SOPK. Ainsi, des mutations sur des gènes paraissent expliquer un cas de SOPK sur 10. Des antécédents familiaux augmentent le risque de souffrir du SOPK. Les perturbateurs endocriniens ont également été mis en cause, sans que la preuve de leur rôle ne soit démontrée pour l’instant.
Quels sont les symptômes du SOPK ?
Le syndrome des ovaires polykystiques ne provoque pas forcément de symptômes. Certaines femmes ne découvrent ce problème que quand elles ont du mal à tomber enceinte. D’autres ne sont diagnostiquées qu’en raison de leur prise de poids inexpliquée.
Cycle irrégulier, fatigue, prise de poids, pilosité...
En cas de syndrome des ovaires polykystiques, les symptômes les plus fréquents sont :
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Cycles irréguliers : absence de règles, retard de règles, saignements abondants pendant les règles.
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Pilosité importante sur le visage, les bras, la poitrine et l'abdomen (hirsutisme).
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Acné : surtout sur le dos, la poitrine et le visage.
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Obésité.
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Alopécie (ou alopécie androgénique) : chute des cheveux.
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Troubles de la fertilité : le SOPK est la cause la plus d'infertilité féminine la plus fréquente.
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Acanthosis nigricans : apparition de plaques de peau foncée, dans les plis du cou, des aisselles, de l'aine et sous les seins.
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Fatigue.
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Dépression, anxiété.
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Apnée du sommeil, en cas de surcharge pondérale.
Comment diagnostiquer le SOPK ?
Comment savoir si on a le SOPK ?
Pour poser le diagnostic du SOPK, le médecin ne peut pas s’appuyer sur un seul examen ou bilan hormonal. Il doit procéder par élimination pour établir son avis médical. Il interroge d’abord sa patiente sur :
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ses symptômes,
-
les traitements pris,
-
les antécédents médicaux et familiaux.
Compte tenu des symptômes décrits, il oriente ses questions sur les menstruations, l’éventuelle prise de poids. Grâce à un examen physique, il peut constater la pilosité excessive, la perte de cheveux et l’acné. Il prescrit des examens complémentaires pour confirmer ses soupçons de SOPK :
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Une échographie pelvienne et/ou abdominopelvienne transvaginale, afin de visualiser si des follicules immatures sont présents en nombre.
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Un bilan hormonal en cas de suspicion de SOPK, pour mesurer les taux des différentes hormones en jeu. Cela permet d’écarter d’autres problèmes hormonaux.
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Un bilan sanguin, une fois le SOPK diagnostiqué. Il permet de déterminer si la personne présente un taux de cholestérol, de triglycérides ou de glucose excessif.
Est-ce que le SOPK peut se soigner : quels sont les traitements ?
Il n'existe pas de traitement actuel du SOPK. Le ou la médecin peut cependant élaborer un plan en fonction des symptômes, des antécédents médicaux et des problèmes de santé éventuels. Il accompagne également sa patiente si celle-ci veut mener à bien une grossesse. Il peut aussi rappeler ces points :
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Une alimentation équilibrée et saine, le sport et l'activité physique et le maintien d'un poids de forme limitent les risques associés au SOPK.
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Pour une femme ne souhaitant pas tomber enceinte, le médecin recommande une contraception hormonale (pilule contraceptive). Elle régule le cycle menstruel, peut améliorer l’acné et l’hirsutisme.
-
En cas de projet de grossesse pour une femme atteinte du SOPK, un traitement contre l’infertilité est mis en place.
🌿 Prévention et hygiène de vie en cas de SOPK
Adopter une hygiène de vie saine est un élément essentiel de la prise en charge du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).
Même si les causes du trouble sont multifactorielles et souvent génétiques, certaines habitudes permettent de réduire l’intensité des symptômes et de limiter le risque de complications métaboliques.
Alimentation et poids
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Maintenir un poids de forme ou viser une perte de 5 à 10 % du poids corporel en cas de surpoids améliore la régularité des cycles menstruels et la sensibilité à l’insuline.
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Privilégier une alimentation équilibrée, riche en fibres, en fruits, légumes, protéines maigres et graisses insaturées.
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Limiter la consommation de sucres rapides, de produits ultra-transformés et de graisses saturées.
Activité physique
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Pratiquer une activité physique régulière : au moins 30 minutes par jour, cinq fois par semaine (marche, natation, vélo, yoga…).
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Le sport contribue à réguler les hormones, améliorer la sensibilité à l’insuline et renforcer le bien-être psychologique.
Gestion du stress et du sommeil
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Favoriser un sommeil réparateur et des horaires réguliers : le manque de sommeil peut aggraver les déséquilibres hormonaux.
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Intégrer des techniques de relaxation ou de respiration (méditation, cohérence cardiaque, sophrologie) pour réduire le stress, souvent corrélé à l’aggravation des symptômes.
Suivi médical régulier
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Consulter un gynécologue ou un médecin généraliste pour adapter le traitement en fonction de l’évolution du syndrome.
-
Réaliser un bilan métabolique régulier afin de dépister précocement un diabète de type 2, une hypertension ou une dyslipidémie.
Quelles sont les complications possibles du SOPK ?
Le SOPK peut entraîner de nombreuses complications. Elles varient selon les femmes. Outre l’infertilité, il est possible de citer :
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Des fausses couches ou des naissances prématurées en cas de grossesse.
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Des troubles du comportement alimentaire.
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Un syndrome métabolique, qui associe le surpoids, la dyslipidémie, l’hypertension artérielle, et un déséquilibre de la glycémie.
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Le syndrome métabolique augmente le risque de développer un diabète de type 2. Il s'agit d'un facteur de risques de maladies cardiovasculaires (comme l'infarctus du myocarde).
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La stéatohépatite non alcoolique, une inflammation du foie causée par l'accumulation de graisse dans cet organe.
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Le cancer de l’endomètre, la paroi interne de l'utérus.
Pourquoi ai-je le ventre gonflé comme si j'étais enceinte ?
Plusieurs causes peuvent être à l'origine d'un ventre gonflé :
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digestion lente,
-
stress,
-
modifications hormonales,
-
syndrome prémenstruel,
-
syndrome de l'intestin irritable.
Cela peut être aussi un début de grossesse ! Le SOPK se manifeste surtout par des cycles irréguliers (ou absence totale de règles), une hyperpilosité, un diabète, de l'hypertension artérielle, une prise de poids... Il est vrai, néanmoins, que le sopk peut entraîner un syndrome métabolique au cours duquel de la graisse peut s'accumuler dans l'abdomen. En outre, un déséquilibre du microbiote intestinal peut provoquer des troubles digestifs. Le ventre gonflé peut tout à fait avoir une autre origine. N'hésitez pas à consulter un ou une professionnelle de santé : médecin généraliste ou gynécologue.
Tableau : 📊 Symptômes typiques et atypiques du SOPK
|
Catégorie |
Symptômes |
Symptômes |
|---|---|---|
|
Cycle menstruel |
Absence de règles (aménorrhée), cycles irréguliers, saignements abondants |
Ballonnements, |
|
Aspect hormonal |
Excès d’androgènes (hyperandrogénie) |
Fatigue chronique, |
|
Apparence physique |
Pilosité excessive (hirsutisme), acné, alopécie androgénique |
Peau épaissie |
|
Métabolisme |
Résistance à l’insuline, tendance au surpoids |
Hypertension, |
|
Fertilité |
Anovulation, infertilité |
Fausses couches |
|
Sommeil et énergie |
Somnolence diurne, fatigue persistante |
Apnée du sommeil (en cas d’obésité) |
Sources
-
Inserm, mise à jour 5/09/2024,
-
Assurance maladie, mise à jour 26/02/2025,
-
OMS, mise à jour 7/02/2025.
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en gynécologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
Vous trouverez ci-dessous, les praticiens gynécologues au sein des hôpitaux privés ELSAN, qui vous reçoivent en RDV près de chez vous, dans l’un de nos établissements.
Auteur
Article écrit le 28/07/2023
Modifié le 07/11/2025, vérifié par Pierre Luton, journaliste expert en santé, social et référencement SEO (E-E-A-T)
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Vos questions fréquemment posées sur le (SOPK) ou syndrome des ovaires polykystiques :
Qu'est-ce que le syndrome des ovaires "micro-polykystiques" ou SOPK ? Ou dystrophie ovarienne
On parle de SOPK, ou syndrome des ovaires polykystiques. Il s'agit d'une maladie hormonale qui touche principalement les femmes en âge de procréer. Elle se caractérise par la présence de follicules qui se développent sur les ovaires, ce qui entraîne des troubles du cycle menstruel et une diminution de la fertilité.
Est-ce que le SOPK est grave ?
Le SOPK peut se révéler une maladie sérieuse si vous présentez plusieurs symptômes qui peuvent aboutir à des complications comme :
-
prise de poids,
-
dépression,
-
apnée du sommeil,
-
diabète de type 2,
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infertilité,
-
risques cardio-vasculaires,
-
cancer de l'endomètre...
Qu'est-ce qui déclenche le SOPK ?
Les causes exactes du syndrome des ovaires polykystiques restent inconnues. Des facteurs génétiques, épigénétiques et environnementaux semblent contribuer à son développement.
Comment tomber enceinte avec le SOPK ?
La conception avec le SOPK peut être difficile.
Grossesse
Mais certaines approches peuvent aider : maintenir un poids de santé, recourir à des médicaments pour stimuler l'ovulation, ou encore avoir recours à des techniques de procréation médicalement assistée.
Pourquoi le SOPK provoque-t-il un ventre gonflé ?
Le gonflement du ventre ne figure pas dans les symptômes courants du syndrome des ovaires polykystiques. Le ventre gonflé semble être un symptôme indirect dans la mesure où il découle d'autres symptômes. Ainsi, une cycle menstruel irréguliers peut entraîner une sensation de ballonnement. Il est vrai aussi que les femmes souffrant de SOPK peuvent être confrontées à un surpoids et l'excès de poids peut se retrouver au niveau de l'abdomen.
Comment perdre du ventre quand on a le SOPK ?
Les autorités sanitaires recommandent aux femmes qui souffrent d'un SOPK et qui présentent un surpoids, de tenter de perdre 10% de leur poids avec :
-
une alimentation adaptée et équilibrée,
-
une augmentation de l'activité physique.
Quelle est la différence entre SOPK, PCOS, et ovaires polykystiques ?
Il n'y a pas de différence ! SOPK est un sigle pour syndrome des ovaires polykystiques. L'équivalent anglais de SOPK est PCOS (polycystic ovarian syndrome).
Quelles maladies sont similaires au SOPK ?
Le SOPK est un syndrome présentant plusieurs symptômes comme des cycles irréguliers, une pilosité, de l'acné, une obésité, une alopécie, des troubles de la fertilité. Ces symptômes ne sont pas toujours présents et peuvent rester discrets ou se manifester de façon intense. Plusieurs pathologies peuvent être à l'origine de ces symptômes. L'hirsutisme (pilosité excessive), par exemple, peut aussi être un symptômes d'une hyperplasie congénitale des surrénales. C'est pour cela qu'il est important de consulter pour déterminer un diagnostic exact.
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