Chaque année, près de 80 000 cholécystectomies sont pratiquées en France. Généralement indiquée comme traitement curatif de la lithiase biliaire symptomatique, cette intervention chirurgicale fréquente consiste à retirer la vésicule biliaire dans sa totalité. Dans quels autres cas cette opération est-elle envisagée ? Selon quelles méthodes opératoires est-elle réalisée ? Quelles sont les complications possibles ?
Définition : qu’est-ce qu’une cholécystectomie ?
La cholécystectomie est une intervention chirurgicale consistant en une résection complète de la vésicule biliaire. Pour rappel, cette petite glande d’environ 10 cm sert essentiellement de centre de stockage de la bile produite par le foie situé à proximité immédiate. Lorsque les aliments en cours de digestion passent au sein du duodénum, la vésicule biliaire se contracte et libère de la bile. Celle-ci va principalement favoriser l’absorption des graisses. L’ablation de la vésicule biliaire n’entraîne toutefois pas de difficultés digestives particulières, car le foie continue à sécréter la bile et à la déverser directement dans les intestins. C’est l’une des raisons pour lesquelles le recours à la cholécystectomie est indiqué dans de nombreuses situations.
Pourquoi fait-on une cholécystectomie pour enlever la vésicule biliaire ?
La lithiase biliaire constitue l’une des principales indications de la cholécystectomie. Toutefois, la formation de calculs au sein de la vésicule est particulièrement fréquente puisqu’elle concerne près de 25 % de la population de plus de 50 ans. Dans la majorité des cas, ces petits "cailloux" n’entraînent pas de symptômes particuliers ; une situation qui ne requiert donc pas d’intervention. Cependant, il arrive que des douleurs surviennent, par exemple, à la fin d’un repas. Celles-ci sont généralement localisées dans la partie haute de l’abdomen et peuvent, parfois, être associées à des nausées. Ces douleurs biliaires de type colique hépatique constituent une indication à la cholécystectomie. En outre, 20 % des cas de lithiase biliaire vont se compliquer. Il existe trois types de complications : la cholécystite (inflammation de la vésicule biliaire), l’angiocholangite (infection des canaux biliaires) et la pancréatite aiguë (inflammation du pancréas). Dans ces trois situations, l’ablation de la vésicule biliaire par voie chirurgicale représente le traitement de référence. Il arrive également que la cholécystectomie soit indiquée en l’absence de symptômes biliaires. C’est notamment le cas en présence de polypes de taille supérieure à 10 mm ou de vésicule porcelaine (calcification de la glande) qui constituent des facteurs de risque de cancer. Néanmoins, le chirurgien est le seul habilité à confirmer la nécessité de retirer la vésicule biliaire.
Comment se préparer à une opération de la vésicule biliaire ?
Afin de limiter au maximum les risques de complications postopératoires et de faciliter la récupération, certaines précautions doivent être prises avant l’intervention. Pratiquée sous anesthésie générale, la cholécystectomie nécessite une consultation préanesthésique dont l’objectif est d’évaluer l’état de santé actuel du patient et les risques que l’intervention chirurgicale pourrait représenter. À cette occasion, un questionnaire détaillant le parcours médical ainsi que les traitements suivis doit être rempli tandis qu’un examen clinique sera réalisé. Le patient est admis le jour de l’intervention s’il n’est pas déjà hospitalisé pour une complication à la suite d’une lithiase biliaire symptomatique. Généralement, il doit être à jeun et avoir pris préalablement une douche désinfectante.
Comment se déroule une cholécystectomie et est-elle faite par coelioscopie ?
La cholécystectomie consiste à retirer la totalité de la vésicule biliaire. Or, celle-ci jouxte la zone inférieure du foie auquel elle est reliée par le canal cystique. Elle est également vascularisée par l’artère cystique. Dans un premier temps, le chirurgien va devoir identifier précisément ces deux structures à l’aide d’un liquide de contraste de manière à les clipper. S’il repère à cette occasion un ou plusieurs calculs, il devra préalablement les éliminer. Ce n’est donc que dans un second temps que le praticien va procéder à la section des différentes portions reliant la vésicule biliaire au foie. L’organe est alors retiré et les incisions sont refermées. Dans la majorité des cas, le chirurgien pratique une cholécystectomie par cœlioscopie. Pour cela, il réalise plusieurs petites incisions au sein de l’abdomen afin de passer ses instruments qu’il guide à l’aide d’une caméra embarquée. Cette technique moins invasive que la laparotomie (grande incision) permet une récupération postopératoire de la cholécystectomie plus rapide et une cicatrisation plus esthétique.

Quels sont les risques et complications possibles d’une chirurgie de la vésicule biliaire ?
En plus des risques liés à l’anesthésie générale, la cholécystectomie peut présenter des risques au cours de l’intervention. Il arrive parfois que le chirurgien soit contraint d’opter pour une intervention par laparotomie (voie ouverte) alors qu’il avait débuté son acte par une cœlioscopie. On retrouve ce type de "conversion" en présence d’une inflammation plus importante que prévue. Après l’opération de la vésicule, plusieurs types de complications — relativement rares — sont susceptibles de survenir :
- une fuite de bile par le canal cystique ;
- une hémorragie par l’artère cystique ;
- une infection de la zone opérée ;
- une lésion d’un organe abdominal…
Quelles sont les suites et douleurs post-opératoires d’une cholécystectomie ?
Dans la majorité des cas, les conséquences de la cholécystectomie sont simples. Les douleurs sont généralement bien maîtrisées par des médicaments antalgiques tandis qu’un arrêt de travail offrira aux actifs une convalescence post-opératoire sereine avant de reprendre leur activité professionnelle. Une consultation médicale programmée environ six semaines après l’intervention permettra alors de vérifier la cicatrisation. Cependant, il arrive parfois que les patients opérés ressentent différents symptômes de nature digestive — ou autres — tels que des brûlures d’estomac, des crises de diarrhée, des ballonnements, une dyspepsie ou encore un ictère. Immédiates ou tardives, ces complications de la cholécystectomie sont regroupées sous une appellation commune : le syndrome post-cholécystectomie. Celui-ci est causé par une modification de l’écoulement de la bile et doit faire l’objet d’une prise en charge pour limiter les stigmates de la cholécystectomie.
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en gastroentérologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
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Vos questions fréquemment posées :
Quelles sont les conséquences de l'ablation de la vésicule biliaire ?
La plupart du temps, la cholécystectomie n'entraîne pas de complications. Cependant, certains patients peuvent développer un syndrome post-cholécystectomie avec des problèmes digestifs.
Quel aliments sont à éviter après une ablation de la vésicule biliaire ?
Après une cholécystectomie il est conseillé d'éviter les aliments gras qui peuvent provoquer des douleurs abdominales..
Combien de temps dure les douleurs après l'ablation de la vésicule biliaire ?
Les douleurs post-opératoires peuvent durer de quelques jours à quelques semaines selon les patients.
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