Cancer de la vésicule biliaire : Définition, symptômes et traitement
Le cancer de la vésicule biliaire est une affection rare qui touche la vésicule biliaire, organe du système digestif responsable du stockage et de la libération de la bile dans l'intestin grêle. Ce cancer est généralement localisé dans la partie inférieure de la vésicule biliaire. Il est caractérisé par l'apparition de métastases qui se développent rapidement dans les ganglions lymphatiques et dans les structures environnantes.
Qu'est-ce que le cancer de la vésicule biliaire ?
Il s'agit d'une pathologie qui se développe lorsque des cellules anormales se forment dans la paroi de la vésicule biliaire, empêchant les voies biliaires de jouer leur rôle. Ces cellules peuvent se diviser rapidement et de manière incontrôlée, formant une tumeur qui peut être bénigne ou maligne. Les cancers de la vésicule biliaire sont généralement diagnostiqués à un stade avancé car ils provoquent peu, voir aucun symptômes spécifiques au début de leur développement.
De part l'extrême proximité des deux organes, le risque d'expansion d'un cancer du foie à la vésicule biliaire et inversement est très commun.
Quels sont les types de cancer de la vésicule biliaire
On distingue deux principaux types de cancers de la vésicule biliaire :
- Adénocarcinome : c'est le type le plus courant de cancer de la vésicule biliaire, représentant environ 90 % des cas. L'adénocarcinome prend naissance dans les cellules glandulaires qui tapissent les parois internes de la vésicule biliaire. Ces cellules sont responsables de la production de mucus et d'autres liquides. Une observation des cellules cancéreuses au microscope, permet de classer les adénocarcinomes en sous-types : l'adénocarcinome bien différencié, modérément différencié, ou peu différencié, chaque type ayant des implications pour le pronostic et le traitement.
- Carcinome épidermoïde : Carcinome à cellules squameuses : moins fréquent, ce type de cancer de la vésicule biliaire se développe dans les cellules squameuses, qui sont les cellules plates qui participent à la formation de la couche de revêtement de la vésicule . Bien que ce soit un type moins commun ( 10% des cas de cancers de la vésicule biliaire ), le carcinome à cellules squameuses peut s'avérer plus agressif que l'adénocarcinome et a tendance à avoir un pronostic moins favorable.
Il existe d'autres types encore plus rares de cancer de la vésicule biliaire, comme les sarcomes (qui débutent dans les tissus conjonctifs), les carcinomes adénosquameux (qui présentent des caractéristiques des adénocarcinomes et des carcinomes à cellules squameuses) et les tumeurs neuroendocrines (qui envahissent les cellules neuroendocrines de la vésicule biliaire). Le traitement et le pronostic dépendent du type de cancer, de son stade au moment du diagnostic, et de l'état général de santé du patient.
Facteurs de risque du cancer de la vésicule biliaire : âge, sexe, calculs biliaires...
Il existe plusieurs facteurs de risque associés à cette pathologie :
- Âge : le risque de développer un cancer de la vésicule biliaire augmente avec l'âge.
- Sexe : les femmes ont deux fois plus de chances de développer un cancer de la vésicule biliaire. Cette différence peut s'expliquer en partie par la prévalence plus élevée de calculs biliaires chez les femmes.
- Calculs biliaires (lithiase biliaire) : la présence de calculs biliaires est le facteur de risque le plus couramment associé au cancer de la vésicule biliaire. Bien que la majorité des personnes ayant des calculs biliaires ne développent pas de cancer, le risque de cancer est nettement plus élevé chez les personnes atteintes de cette condition.
- Obésité : l'obésité est un facteur de risque connu pour de nombreux types de cancer, y compris le cancer de la vésicule biliaire, probablement en raison de ses effets sur l'inflammation et les hormones.
- Maladies inflammatoires de la vésicule biliaire : les personnes atteintes de maladies inflammatoires chroniques telles que la cholécystite ou la cholangite sclérosante primitive présentent un risque accru de cancer de la vésicule biliaire.
- Polypes de la vésicule biliaire : les polypes sont des excroissances qui se forment sur la paroi de la vésicule biliaire. Bien que la plupart soient bénins, certains peuvent être pré-cancéreux, surtout s'ils mesurent plus de 1 cm.
Il est important de discuter avec un professionnel de santé si vous pensez présenter des facteurs de risque de développement de cancer de la vésicule biliaire, et en présence de symptômes inquiétants. Un diagnostic et un traitement précoces peuvent améliorer le pronostic de la maladie.
Symptômes du cancer de la vésicule biliaire : comment la maladie se manifeste t-elle ?
Le cancer de la vésicule biliaire peut ne pas présenter de symptômes spécifiques aux premiers stades de la maladie, ce qui rend son diagnostic précoce difficile. Cependant, à mesure que la maladie progresse, certains signes et symptômes peuvent apparaître, bien qu'ils puissent être vagues et facilement confondus avec ceux d'autres affections moins graves. Voici les symptômes les plus couramment associés au cancer de la vésicule biliaire :
- Douleur abdominale : la douleur est généralement localisée dans la partie supérieure droite de l'abdomen et peut s'étendre vers l'épaule droite.
- Jaunisse : la jaunisse se traduit par un jaunissement de la peau et des yeux due à l'accumulation de bilirubine, une substance présente en excès lorsque la vésicule biliaire ne fonctionne pas correctement. La tumeur bloque les voies biliaires et empêche la bile de s'écouler normalement.
- Perte d'appétit : certaines personnes atteintes de cancer de la vésicule biliaire peuvent éprouver une perte d'appétit.
- Fièvre : une élévation de température peut survenir, en particulier si une infection se développe en raison d'un blocage des voies biliaires.
- Perte de poids : une perte de poids involontaire et inexpliquée peut être un signe de cancer de la vésicule biliaire.
- Nausées et vomissements : ces symptômes peuvent survenir, surtout si la digestion est affectée par le blocage de la bile.
- Ballonnements : un gonflement de l'abdomen et un sentiment de satiété après avoir mangé une petite quantité de nourriture peuvent être des signes de cancer de la vésicule biliaire.
- Changement de couleur des selles et de l'urine : les selles peuvent devenir plus claires, comme de l'argile, et l'urine peut devenir plus foncée si le cancer affecte le flux de la bile.
Ces symptômes ne sont pas spécifiques au cancer de la vésicule biliaire et peuvent également résulter d'autres affections moins graves. Il est donc essentiel de consulter un médecin qui établira un diagnostic précis.
Diagnostic du cancer de la vésicule biliaire : échographie, TDM, IRM
Dans 50 % des cas, le cancer de la vésicule biliaire est détecté de manière fortuite lors d'une cholécystectomie réalisée pour traiter une lithiase biliaire symptomatique. Le reste du temps, ce cancer est diagnostiqué en raison de la présence de symptômes cliniques : on parle alors de cancer symptomatique.
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Examen physique et historique médical : le médecin commence souvent par un examen physique, en recherchant des signes de jaunisse ou d'autres anomalies, et discute de l'historique médical du patient.
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Tests sanguins : des analyses de sang peuvent être entreprises pour vérifier le bon fonctionnement du foie du patient . Des marqueurs tumoraux spécifiques peuvent également être recherchés, bien qu'ils ne soient pas uniquement associés au cancer de la vésicule biliaire.
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Échographie abdominale : c'est souvent le premier test d'imagerie réalisé car il permet d' identifier la présence de calculs biliaires, de tumeurs ainsi que d'autres anomalies de la vésicule biliaire et des organes périphériques.
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Tomodensitométrie (TDM) et imagerie par résonance magnétique (IRM) : ces techniques d'imagerie fournissent des images détaillées des structures internes de l'organisme qui peuvent aider à détecter le cancer de la vésicule biliaire, à évaluer son extension et sa propagation à d'autres organes.
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Cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE) : ce test implique l'utilisation d'un endoscope et de colorants pour examiner les voies biliaires et pancréatiques. Il peut aider à identifier les obstructions ou les tumeurs.
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Cholangiographie par résonance magnétique (CPRM) : similaire à la CPRE, la CPRM utilise l'IRM pour obtenir des images détaillées des voies biliaires, sans passer par l'utilisation d'un endoscope.
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Biopsie : la confirmation définitive du cancer se fait par biopsie. Un échantillon de tissu de la vésicule biliaire ou de la tumeur est prélevé et examiné au microscope pour détecter la présence de cellules cancéreuses. La biopsie peut être réalisée à l'aide de techniques guidées par l'imagerie, comme lors d'une intervention chirurgicale laparoscopique, ou via une aiguille fine insérée à travers la peau.
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Laparoscopie : dans certains cas, une intervention chirurgicale mineure peut être réalisée pour examiner la vésicule biliaire et les organes voisins plus directement, permettant également la réalisation de biopsies de tissus suspects.
L'ensemble de ces examens et techniques permet de valider le diagnostic de la maladie, et de déterminer le stade d'évolution du cancer chez le patient. Un traitement et protocole de soins peuvent être choisis en fonction des résultats obtenus.
Traitement du cancer de la vésicule biliaire : processus de guérison
Le choix du traitement du cancer de la vésicule biliaire dépend du stade de la maladie, de sa propagation au reste de l'organisme (métastases) et de la santé générale du patient.
- Chirurgie : l'ablation chirurgicale ou cholécystectomie radicale de la tumeur est le traitement le plus efficace. Cette intervention chirurgicale n'est possible que dans 25 % des cas environ. Elle implique l'ablation de la vésicule biliaire, des segments 4 et 5 du foie (la zone du foie adjacente à la vésicule biliaire) et des ganglions du pédicule hépatique et cœliaques. Dans le cas de tumeurs volumineuses ou d'envahissement vasculaire, une résection hépatique plus étendue est envisagée - hépatectomie droite élargie ou gauche élargie.
Pour les hépatectomies élargies, il peut être nécessaire d'induire la régénération de la partie du foie restante par une embolisation portale avant l'intervention. La résection du cancer est réalisée un mois après l'embolisation portale, après qu'un nouveau scanner a confirmé la faisabilité de la chirurgie en laissant un volume de foie résiduel d'au moins 0,6% du poids corporel.
En cas de suspicion de maladie métastatique ou de non-résécabilité, l'intervention commence par une cœlioscopie pour explorer la cavité abdominale. Une résection de la voie biliaire principale peut également être nécessaire en cas d'envahissement tumoral de celle-ci. - Radiothérapie : elle consiste en l'utilisation de rayons X à haute énergie pour tuer les cellules cancéreuses ou réduire les tumeurs. Une radiothérapie peut être menée avant la chirurgie pour réduire la taille de la tumeur, après la chirurgie pour éliminer les cellules cancéreuses restantes, ou comme traitement palliatif pour soulager les symptômes.
- Chimiothérapie : des médicaments sont administrés par voie orale ou intraveineuse pour tuer les cellules cancéreuses. Une chimiothérapie peut être entreprise avant la chirurgie (néoadjuvante), après la chirurgie (adjuvante), ou utilisée comme traitement principal pour les cancers avancés ou métastatiques.
- Thérapie ciblée : cette technique s'appuie sur des médicaments ou d'autres substances qui ciblent spécifiquement les cellules cancéreuses, et causent moins de dommages aux cellules normales. La thérapie ciblée est généralement utilisée pour les cancers avancés, et en complément de la chimiothérapie.
- Immunothérapie : le système immunitaire du patient est stimulé pour combattre le cancer. L'immunothérapie est une option envisagée pour certains types de cancers avancées de la vésicule biliaire.
- Traitements palliatifs : ces traitements visent à soulager les symptômes et à améliorer la qualité de vie du malade, mais ne permettent pas une guérison de la maladie.
Une équipe multidisciplinaire de professionnels de la santé, incluant oncologues, chirurgiens, et radiologues est chargée de choisir le traitement le plus approprié en tenant compte des souhaits et de la santé générale du patient. Le plan de traitement est souvent personnalisé pour répondre au mieux aux besoins individuels du patient.
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en oncologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
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Vos questions les plus fréquentes
Quels sont les signes d'un problème à la vésicule biliaire ?
Il s'agit principalement de douleurs abdominales du côté droit, du côté du foie et de la vésicule. Ces douleurs peuvent s'étendre à l'épaule droite ou au dos. Nous évoquons aussi la jaunisse, qui traduit un dysfonctionnement de la vésicule. Les autres symptômes - la perte d'appétit et de poids, ainsi que les ballonnements - indiquent un cancer digestif, mais ne suffisent pas à identifier le cancer de la véhicule biliaire. Ces symptômes, associés à de potentiels facteurs de risques, doivent être rapidement évalués par un professionnel de santé.
Est-ce que le cancer de la vésicule biliaire se soigne bien ?
Le moment du diagnostic est crucial : plus le cancer est dépisté tôt, plus les chances de survie augmentent. Un cancer détecté à un stade avancé est bien plus délicat et conséquent à soigner qu'un cancer identifié à ses prémices. En ce qui concerne le traitement, la chirurgie est l'option la plus souvent sollicitée. Toutefois, l'intervention chirurgicale est aussi précédée de séances de chimiothérapie.
Qu'est-ce qui provoque le cancer des voies biliaires ?
La cause exacte du cancer des voies biliaires reste aujourd'hui méconnue mais plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. : âge du patient, sexe, présence de calculs biliaires, obésité, présence de polypes tumoraux...
Peut-on mourir d'une maladie de la vésicule biliaire ?
Plusieurs facteurs peuvent amener au décès du patient atteint de cancer de la vésicule biliaire : l'obstruction des voies et canaux biliaires par des calculs, une propagation du cancer aux organes périphériques (foie, poumons...), des complications conséquentes à une intervention chirurgicale ou encore une mauvaise réaction de l'organisme à la chimiothérapie.
Foie et vésicule biliaire, quel rôle dans l'organisme ?
Le foie a un rôle de régulateur du sang. Il le filtre et le traite en éliminant toxines et déchets, et sécrète la bile qui sert à digérer les graisses alimentaires. Ce sont ses principales missions. La vésicule biliaire stocke et concentre la bile, et la libère dans l'intestin grêle en présence de graisses alimentaires. Dans le cas du cancer de la vésicule biliaire, l'obstruction des voies biliaires impacte donc fortement la capacité de digestion de l'intestin grêle.
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