Cancer généralisé

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Un cancer généralisé ou cancer métastatique est un cancer qui fait suite à un cancer primitif. Il signifie que des cellules cancéreuses se sont détachées de la tumeur initiale et ont migré pour former d’autres tumeurs (métastases). Découvrez quelles sont les causes, les symptômes, les traitements et le pronostic d’un cancer généralisé.

On parle de cancer généralisé de stade IV ou de cancer métastatique pour désigner un cancer initial qui s’est étendu à d’autres organes. Tout cancer commence par l’apparition d’une tumeur. Une tumeur est formée de cellules cancéreuses qui ont proliféré de façon anormale. Ces cellules cancéreuses peuvent se détacher de la tumeur primitive. Elles empruntent alors les vaisseaux lymphatiques ou sanguins pour atteindre une autre partie du corps et former une tumeur (métastase). Les sièges les plus fréquents des métastases sont les poumons, le cerveau, le foie et les os. Ils sont influencés par la localisation de la tumeur primitive.

Tout cas de cancer primitif peut se généraliser. Le cancer généralisé est favorisé par différents facteurs :

• La précocité avec laquelle le cancer primitif est détecté (stade). Plus il est découvert et pris en charge tôt, plus le risque de métastases est faible. On distingue 4 stades (I à IV), le stade IV est le plus grave : stade métastatique.
• Le type de cancer. On a identifié le cancer du poumon et le cancer du pancréas comme étant les cancers avec le risque le plus élevé d’évolution en cancers métastatiques. Les cancers du sein, de la prostate, du côlon et du rectum présentent aussi un risque élevé de métastases.
• La taille de la tumeur primitive et son emplacement. Ainsi, les cancers du sein, du rein ou de la prostate donnent lieu de préférence à des métastases osseuses. Tandis que les cancers du poumon peuvent engendrer des métastases au niveau des surrénales. Les cancers du côlon peuvent générer quant à eux des métastases hépatiques.
• La vitesse d’évolution du cancer primitif et son grade. Les cancers de bas grade évoluent lentement et présentent peu de risques de métastases contrairement aux cancers de haut grade.
• De l’existence d’une prise en charge du cancer primitif et de l’efficacité du traitement entrepris.

Les symptômes d’un cancer généralisé en phase terminale varient en fonction de la localisation des métastases. Un symptôme est commun toutefois à tous les patients : une fatigue extrême (asthénie). On peut rencontrer les symptômes suivants :

• En cas de métastases cérébrales : confusion mentale, nausées, vomissements, crises d’épilepsie, céphalées dues à l’augmentation de la pression intracrânienne, troubles de la mémoire…
• En cas de métastases au poumon : dyspnée (essoufflement), toux durable, douleur au niveau de la poitrine, infections broncho-pulmonaires chroniques…
• En cas de métastases hépatiques : ictère ou jaunisse (coloration jaune de la peau et du blanc de l’œil), douleurs abdominales, perte d’appétit, nausées, vomissements, perte de poids…
• En cas de métastases osseuses : fractures osseuses, douleurs osseuses localisées ou généralisées, taux anormalement élevé de calcium dans le sang…

Pour poser le diagnostic de cancer généralisé, l’oncologue dispose de divers outils. Ces outils sont identiques à ceux utilisés pour le diagnostic du cancer primitif.

Il s’agit des examens d’imagerie médicale et des examens sanguins. L’IRM et le Pet scanner pour un cancer généralisé indiquent l’étendue des lésions. La scintigraphie osseuse permet de détecter des métastases osseuses et des métastases sur les cartilages. Quant aux examens sanguins, il s’agit de mesurer ici les taux de marqueurs tumoraux (l’enzyme LDH ou la protéine C-réactive). Ces taux donnent des indications sur la généralisation possible du cancer. Enfin, un prélèvement du tissu au niveau de la lésion, examen appelé biopsie, aide à déterminer si la tumeur est métastatique ou pas.

Faites-vous diagnostiquer

Les traitements du cancer généralisé ont pour objectif d’allonger la durée de vie de la personne. Ainsi que sa qualité de vie au quotidien. Il s’agit en effet d’essayer d’obtenir une rémission et non une guérison. Les traitements retenus sont généralement la chimiothérapie et l’immunothérapie. La chimiothérapie est une méthode systémique pour détruire les cellules cancéreuses. Elle peut avoir des effets secondaires importants. L’immunothérapie est mieux supportée. Elle consiste à stimuler le système immunitaire, pour que les défenses naturelles du corps reconnaissent et détruisent les cellules cancéreuses. En phase terminale, des soins palliatifs sont apportés pour améliorer le confort de la personne.

Il est important de noter qu’un cancer généralisé ne se guérit pas définitivement. La personne apprend à vivre avec sa maladie le mieux et le plus longtemps possible, grâce à des thérapies ciblées. Sans traitement, l’espérance de vie avec un cancer généralisé chute. Pour un cancer des poumons généralisé, l’espérance de vie est de 6 mois à 1 an avec un traitement. Contre 2 à 4 mois sans traitement.

L’espérance de vie avec un cancer généralisé dépend de plusieurs paramètres. Ces paramètres sont notamment le type de cancer primitif. Ainsi, l’espérance de vie avec un cancer généralisé de stade IV est plus élevée en cas de leucémie qu’en cas de tumeur solide (notamment en cas de cancer généralisé foudroyant du pancréas). Autre paramètre important : le nombre et la taille des métastases. Plus elles sont nombreuses et de taille importante, moins les chances de survie sont élevées. Par ailleurs, la durée de vie avec un cancer généralisé dépend de la réponse de l’organisme aux traitements.

Enfin, le sexe et l’âge jouent aussi un rôle. Les femmes semblent mieux résister que les hommes et les personnes âgées moins bien résister que les autres.

Cet article médical a été relu et validé par un  médecin spécialiste en oncologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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