Ascaridiose et ascaris

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L’ascaridiose désigne une infection parasitaire. En cause, un ver intestinal rond appelé ascaris qui ne contamine que l’être humain. Rare en France, cette maladie se rencontre surtout dans les pays en développement. La prévention de cette maladie passe essentiellement par des mesures d’hygiène tant alimentaire que corporelle. Le point sur l’ascaridiose, son mode de transmission, ses symptômes et son diagnostic.

L’ascaridiose est une infection parasitaire engendrée par un ver intestinal rond : l’ascaris. Le terme scientifique exact est  ascaris lumbricoides. L’ascaris, dont la taille peut atteindre plus de 50 cm de long, n’affecte pas les animaux, mais uniquement l’homme. La contamination s’effectue par la voie digestive.

En cause bien souvent : des conditions d’hygiène corporelle et alimentaire insuffisantes. C’est pourquoi on rencontre peu l’ascaridiose dans les pays développés comme la France. Cette pathologie est à l’inverse plus fréquente dans les régions tropicales et subtropicales des pays en développement. Elle se rencontre surtout chez les jeunes enfants (entre 2 et 10 ans) et se fait plus rare chez les sujets âgés. On estime à 500 millions le nombre de personnes contaminées par des vers ascaris à travers le monde.

La contamination par les ascaris humains tient principalement à des conditions sanitaires insuffisantes. Elle se fait par voie digestive, c’est-à-dire par l’ingestion d’œufs d’ascaris. Et plus précisément : par l’ingestion d’œufs d’ascaris fécondés.

✍️ À noter : La contamination par les ascaris se produit quand la personne a mangé des aliments qui ont été au contact d’un sol contaminé par des matières fécales humaines contenant des œufs d’ascaris. Cela a d’autant plus de risque d’arriver que l’ascaris est un ver très résistant qui peut survivre plusieurs années dans le sol. Surtout si le sol est humide et le climat chaud. La contamination par l’ascaris peut, de même, se réaliser quand on porte ses doigts souillés par des selles humaines à la bouche.

Les œufs d'ascaris vont effectuer un parcours bien précis :

Une fois dans la bouche, les œufs d’ascaris libèrent des larves dans les intestins. Ces larves passent ensuite à travers la paroi de l’intestin grêle et sont acheminées par les vaisseaux sanguins et lymphatiques jusqu’au foie. Puis jusqu’aux poumons. Des poumons, les larves migrent dans la gorge où elles sont avalées. Elles se retrouvent alors via le tube digestif dans l’intestin grêle où elles achèvent leur développement. Adulte, le ver ascaris atteint entre 15 et 51 cm de longueur. Les vers adultes pondent et ces œufs sont évacués par les selles. Ces selles peuvent contaminer à leur tour d’autres individus.

L’ascaridiose peut demeurer asymptomatique les premiers temps. C’est quand les vers intestinaux ascaris arrivent à maturité dans l’intestin grêle que se manifestent les premiers symptômes de l’ascaridiose. Ils varient selon le stade de développement des ascaris et selon la quantité de vers intestinaux présents. Parmi les symptômes de la présence d’ascaris, on observe :

• Des symptômes digestifs : douleurs abdominales (crampes abdominales), difficultés de digestion, voire occlusion intestinale ou appendicite. En cas d’occlusion intestinale, la personne est sujette à des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales fortes, et a l’abdomen gonflé. Ces symptômes chez des enfants infectés par des ascaris peuvent entraîner une difficulté à prendre du poids ainsi qu’un retard de croissance.
• Des symptômes pulmonaires : toux sèche, respiration sifflante, fièvre. On évoque alors un syndrome de Löffler.
• Des symptômes allergiques : la personne peut faire une crise d’urticaire, des réactions allergiques dues à la présence d’ascaris.
• Des symptômes hépatiques si les ascaris ont atteint les canaux biliaires du foie. Cela peut passer par des coliques hépatiques très douloureuses. Ou par une inflammation de la vésicule biliaire (cholécystite aiguë) avec d’intenses douleurs.

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Il n’est pas possible de détecter la présence de vers ascaris dans l’organisme par un simple examen clinique. Le médecin va donc prescrire des analyses, comme une analyse de sang. Mais cet examen peut être normal malgré une ascaridiose. En effet, il faut savoir que l’on constate une augmentation des globules blancs (engagés dans la défense immunitaire) de type éosinophiles uniquement dans les premières phases de l’infection à l’ascaris. Ensuite, quand l’ascaris passe dans l’intestin grêle, les analyses sanguines redeviennent normales.

Un examen parasitologique des selles est donc systématiquement requis en cas de suspicion d’ascaridiose. Cet examen des matières fécales permet de détecter d’éventuelles larves d’ascaris ou vers adultes. Enfin, ces examens peuvent être complétés par des imageries médicales de type échographie abdominale.

Traitement de l’ascaridiose

Une fois la présence d’ascaris dans l’organisme confirmée, un traitement de l’ascaridiose est mis en place. Le traitement de l’ascaridiose passe par la prescription de médicaments antiparasitaires efficaces, comme le flubendazole, l’albendazole ou encore le mébendazole. En cas de symptômes pulmonaires, un bronchodilatateur peut être prescrit. Enfin, si on est en présence d’une occlusion intestinale, une intervention chirurgicale peut être envisagée pour évacuer les vers.

Prévention de l’ascaridiose

La prévention de l’ascaridiose relève essentiellement de l’adoption de bonnes mesures d’hygiène. Ces mesures sont un lavage des mains systématique avant de toucher aux aliments. Mais aussi un lavage ou un épluchage des aliments avant leur consommation ; voire la consommation d’aliments cuits. Ne pas boire d’eau du robinet sans purification préalable (ébullition, filtration) et préférer de l’eau en bouteille. Et enfin, aller à la selle dans des toilettes et non en milieu extérieur. Sur le plan collectif, des mesures sont nécessaires pour améliorer le système d’évacuation des eaux usées : installation du tout-à-l’égout, création de latrines en nombre suffisant...

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en gastroentérologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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